posté le 14-09-2011 à 18:40:58
Chapitre 3
Pourquoi elle me crie dessus comme ça ?
Pourquoi je suis par terre, moi ? Dans une flaque d'eau, en plus !
Je n'arrive pas à me relever.
Ah, si. Après beaucoup d'efforts, je réussis à me lever, je m'étire,
regarde si je n'ai rien de cassé. C'est bon, tout va bien.
Maria et les autres doivent être rassurés. Je me demande bien ce qui a pu
se passer..
A quelques pas de là, un attroupement se crée. Curieuse, je me rapproche.
Quelqu'un est allongé, et visiblement cette personne a un problème. Mais les
personnes regroupés autour d'elle m'empêche de voir correctement.
On crie mon prénom vers le centre du groupe.
Alors que je vais pour toucher quelqu'un, ma main ne rencontre rien.
Ou plutôt, elle rencontre un grand vide. La surprise me fait reculer, et
je tombe à la renverse. En traversant quelqu'un.
D'accord. C'est bizarre, mais quelqu'un m'appelle, alors je vais voir.
Trois grands vides plus tard, j'arrive à la hauteur de Maria,
qui continue de hurler mon prénom. Et qui pleure. Toutes les personne
autour de moi parlent, crient, hurlent hystériquement, utilisent leurs portables
pour prendre des photos et appeler les urgences.
Tout le monde à l'air choqué. Et tout le monde regarde la même chose.
Moi. Allongée par terre. Trempée, le visage blême.
Je suis en ce moment même à deux doigts de perdre connaissance.
Je suis à deux endroits différents. Ici même, consciente, devant la foule,
et par terre, allongée et livide.
Personne ne me voit, personne ne me sent, personne ne m'entend.
Un fantôme. Je suis un fantôme. Je suis morte, et mon corps
est disposé devant moi.
Je déteste les mardis.