Hier était horrible, et je sens qu'aujourd'hui sera fait de la même manière.
Mais j'essaye de ne pas y penser.
Il faut que je range ma chambre, il y a des moutons sous le lit, et mon chat a laissé ses poils partout
dans la chambre. Penser à vider la poubelle. Je finis le rangement et je prends la poubelle, pour aller
la vider en bas, quand j'aperçois une boule de papier dans le fond.
La boulette que Guillaume m'avait donné, il y a quelques jours. J'hésite à la défroisser pour la lire.
Non, je n'ai pas envie de la lire. Non,non, vraiment, je n'en ai pas envie. J'en meurs d'envie, en fait, mais il ne faut pas.
Je sors ce satané papier de la poubelle, le pose sur mon bureau et descends les escaliers en trombe.
Mon sac est lourd, et il me scie les épaules. Le bus est encore en retard. En allumant mon portable, je vois tous les SMS de Maria et de Guillaume. Elle me dit qu'elle m'attend de pied ferme devant la grille et lui me demande de le
pardonner pour hier. Ils ont l'air de s'être mis d'accord pour m'énerver cette semaine.
Je passe par la porte de derrière du lycée. Mon idée première n'est pas de laisser poireauter Maria
mais bien d'éviter toute discussion. Je passe à la vie sco' pour réguler mon retard, et je file en cours.
J'ai chimie, et en chimie, je suis à côté de... Guillaume.
Je m'assois à côté de lui sans même le regarder. Lui cherche mon regard, et finalement me tend un mot.
. Ça va ?
.
.
Je hoche brièvement la tête et me concentre sur le cours. Qui est vraiment inintéressant.
Maria arrive en retard d'un quart d'heure, et me mitraille du regard, avant de sourire à Guillaume.
.
.
" Merci de m'avoir prévenue qu'elle était déjà arrivée, Gui ..."
.
.
Mon air renfrogné doit lui faire comprendre que c'est en trop.
.
.
" ..llaume, vraiment, c'est très gentil. "
.
.
A la sonnerie, j'ai droit à un monologue. Elle me crie dessus à coup de 'je me suis inquiétée' et de 'tu n'avais pas le droit' . Je suis si fatiguée que je dors pendant les autres cours de la matinée.
Et je suis tellement préssée de rentrer chez moi que j'en oublie de rendre les papiers de l'infirmerie à midi.
Pas grave, je les rendrais demain.
Ma mère me jette un papier à la figure dès mon entrée dans la maison.
Elle me dit que c'est super mignon et se met à rigoler (comme une dinde, en passant ! ).
Je prends la papier et le fourre dans ma poche. Mon téléphone bipe.
Un message de Guillaume.
.
.
Il faut qu'on se voit, t'es libre à partir de 14h cet aprèm' ? On fera un baby et on boira un chocolat...
.
.
Je lis le message et le supprime immédiatement. Bien sûr, un chocolat et un baby, pour que tu me parles toute l'après-midi de Maria et toi ?
Rêve.
BIP !!
.
Je t'en prie, j'ai quelque chose à te dire...
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